Mangetsu le Guerrier Sanglant

Messages : 28 Date d'inscription : 27/03/2011 Classe : Niveau : Alignement :

Un homme apparaissait au loin dans la brume, c'était une masse imposante que les gardes du Temple des Cendres pouvait voir depuis leur tour. L'atmosphère était de plus en plus oppressant, c'était comme si tous les cris des combattants ayant perdu la vie sur le champs de bataille devant le temple ressortaient pour déchirer l'air. Mais qu'elle était cette aura si malfaisante ? Les soldats de la tour, fermèrent les portes et informèrent le Baron Olivier de l'arrivée d'un combattant menaçant.
Tous les soldats au abords du temple scrutaient à travers l'épaisse brume, la gigantesque carrure de ce guerrier, Olivier remarqua qu'il portait l'insigne Royaliste et demanda à ce qu'on lui ouvre les portes.

L'homme apparaissait à la vue de tous, il était grand, musclé et tenait d'une seule main une énorme hache à double tête qu'il appuyait sur une de ses épaules. Il ne portait pas d'armures, ses fourrures ressemblaient aux peaux des terribles tigres à dent de sabre que l'on trouve seulement dans les régions les plus au Nord, elles étaient couvertes de sang. Le mystérieux combattants posa son énorme hache au sol, si bien que le sol en trembla sous le poids de la hache quand il lu lâché à terre, quel démonstration de puissance.

L'homme tandis son blason royaliste au Baron, on pouvait remarquer qu'il l'avait arracher de quelques choses surement d'une armure d'un combattant, était-ce alors un traître ou un soldat ayant récupéré l'écusson d'un de ses amis tombé au combat, le doute planait, et le silence régnait, la tension était à son comble, si bien que tout le monde était prêt à dégainer au moindre geste louche du combattant.

Puis le Baron demanda : Quel est ton nom étranger ?

"Je me nomme Mangetsu, fils de Harihring le Grand et de Werra la Sage." Répondit le guerrier d'une voix grave.

Le Baron osa demander : D'où viens-tu et que viens-tu faire ici ?

"Par Thor, je suis né dans les steppes glaciales les plus au Nord, là où vous les citoyens d'Alidhan n'osez pas aller. Mon village a été exterminé par des hommes en bleu, nous avons combattu avec fureur mais j'ai vu mon père rejoindre le Walhalla, ma mère a été violé et égorgé. Il venait chercher mon frère pour qu'il rejoigne les rangs, mon frère capturé, je me suis enfuit, passé les montagnes d'Astaegan, j'ai trouver cette écusson sur un cadavre un peu plus au Nord d'ici. J'appris par la suite que tout cela était une machination de mon frère pour exterminer une partie de notre clan afin que les Royalistes n'aient pas de renforts.
Je viens vous donner mon aide pour détruire ces vermines de l'empire, Olivier, Baron de la Légion des Cendres, je m'incline devant toi pour intégrer les troupes du Roy Galoregor."

Un petit coursier d'à peine douze ans entra en trombe dans le bureau du baron pour le prévenir qu'un des gardes sur la tour avait aperçu un inconnu au drôle d'allure s'approcher. Cette tour était de loin la partie la plus jeune du temple, bien que construite il y a de cela un siècle d'après les dires des gens qui vivaient autour... Olivier pris les escaliers et monta sur le toit où quelques membres c'était déjà regroupé. On distinguait très facilement la silhouette d'un guerrier. C'était le premier qui s'aventurait ici depuis que le mage avait mis l'endroit sous son pouvoir. Dans sa vie, il avait pu en voir de ces hommes qui se croyaient supérieur par la grosseur de leur muscle alors que leur cerveau n'était pas développé... Les barbares, c'était les pires. À la démarche de l'étranger, il vit quelques gestes maladroits.. Il en déduit une jeunesse fleurissante malgré les airs de brutes. Soulagé de cette constatation, il choisi de descendre à l'entrer. Il savait que s'il avait affaire à un ennemi, il pourrait surement le déstabilisé grâce à un de ses sortilèges, ou alors, se serait la plus de flèches venant du toit.

Le mage lui demanda son nom, l'inconnu lui répondit en précisant le nom de ses parents, dont il n'avait jamais entendu parlé... Il sentait déjà l'énergie de sa magie au bout de ses doigts, prêt à se déverser sur l'homme. Puis, il lui compta quelques brides de son histoire. Quand le nom d'Astaegan fut prononcé, Olivier se senti aussitôt partir vers les plaines enneigés, la glace, le givre... Cet endroit qu'il avait côtoyer plusieurs années, le froid qu'il avait appris à apprécier. Le guerrier le sorti de sa nostalgie lorsqu'il s'inclina devant le baron. Il ressentait chez Mangetsu une haine profondément encrée dans son être, si bien que même le très puissant sortilège d'oubli qu'il avait vu être utilisé par un de ses amis, il y avait longtemps, n'aurait pu dissoudre tout les résidus de cette émotion... À cet instant, le sorcier n'eut plus de doute sur la véracité des mots prononcé par le guerrier. Il avait déjà vu cette émotion à mainte reprise ronger des êtres. Des êtres au visage toujours différents, mais partageant les mêmes tourments.

Olivier s'approcha du combattant du nord et caressa la fourrure si particulière. Puis, il déposa sa main sur la tête de l'homme, déchargeant une fine énergie destinée à contribuer à son bien-être du moment. Olivier glissa ses doigts sous son menton pour lui relevé la crane.

Vous connaissiez déjà mon nom? Le voyage depuis le nord a du être pénible... Vous venez pour soutenir le roi et pour intégrer ma légion? Soit. Levez vous, et suivez moi dans l'antre des Cendres... Vous pourrez y rencontrer mes compagnons.

Le mage tourna les talons et entra dans le temple. Il vit tout de même la méfiance dans les yeux et les esprits de ses gardes, qui semblaient toujours prêt à attaquer.

Elenwë rentrait de l'une de ses longues promenades en forêt. Elle pouvait en effet marcher pendant des heures son arc à la main quand la nostalgie l'envahissait. La nostalgie d'un autre temps où elle et les siens étaient réunis. Alors que l'elfe s'approchait du temple, une odeur inconnue vint lui chatouiller les narines, un étranger s'était tenu à cet endroit même peu de temps auparavant. Méfiante et les sens affûtés, elle s'approcha de l'entrée du temple.
Des voix masculines se firent entendre non loin, poussée par la curiosité, Elenwë se dirigea vers elles tout en restant discrète afin que personne ne s’aperçoive de sa présence. Elle reconnu Olivier. Face à lui se tenait un homme à la carrure imposante, une hâche à la main. Une profonde colère émanait de lui et Elenwë frémit à la vue des peaux de bête recouvrant ses épaules. L'homme prétendait vouloir servir Galoregor, elle n'en crut pas un mot. La vengeance semblait être son unique motivation, peut importe le prix.
Soudain, les deux hommes se dirigèrent vers le temple, Elenwë les suivit, elle tenait son arc fermement, prête à décocher une flèche.
Là, ils s'arrêtèrent dans la salle de recrutement, la jeune elfe se montra enfin, elle s"inclina puis fixa ses yeux clairs dans ceux du nouvel arrivant.

"Bonjour à toi inconnu. Mon nom est Elenwë, dame des étoiles, je vois que tes pas t'ont menés à nous. Comment as-tu connu notre guilde et pourquoi vouloir rejoindre les troupes de notre roi plutôt que l'armée de Zelandra?"

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Le grand guerrier se relevait doucement, ramassant son immense hache, il expliqua que le nom d'Olivier et de sa légion avait traversé les montagnes enneigés, si bien que les villageois du Nord entendant ces rumeurs évitaient de s'aventurer dans les hauteurs. Il suivait le Baron des lieux jusqu'à une salle où il découvrit d'autres soldats, les saluant d'un regard aussi menaçant que ceux qu'on lui envoyait, à ce qu'il voyait on ne lui faisait pas confiance.

Alors qu'il parcourait du regard toute la salle, il rencontre le regard d'Elenwë qui le déstabilisait beaucoup, elle ne le lâchait pas des yeux, puis pour rompre ce silence provocateur, elle se présenta puis lui demanda pourquoi rejoindre le Roy ?

Le guerrier répondit que son village n'était pas intégrer dans les guerres du royaume d'alidhan, mais que Galoregor a toujours aider son peuple en construisant des chemins praticables dans les montagnes, on en acceptant le commerce... De plus sa haine envers son frère, envers les exilés est un sentiment qu'il partage avec Galoregor, il a comme lui vécu dans l'ombre de son frère, et il avait l'espoir de trouver ce fameux Olivier qui était la clé de la vengeance royaliste, la domination du peuple Royaliste. L'armée de Zelandra sont des traitres, profitant de la guerre pour piller et faire profit, je ne suis pas de cette mentalité, et puis le monde royaliste se porte bien avec Galoregor à sa tête.

Alors que jusqu'ici il avait un air hostile et supérieur, il esquissa un sourire à la charmante dame des étoiles qui l'avait mis en confiance, et prononça ces mots :

"Je ne suis peut-être pas le plus intelligent, peut-être pas le plus fort, mais ce qu'il y a de sur c'est que je serais le plus puissant et que je n'abandonnerai pas, je suis prêt à mourir pour mes camarades plutôt que les voir mourir comme j'ai vu mourir mes proches, mon cœur s'est brisé à cet instant, et pour rien au monde je ne voudrait ressentir cela à nouveau, j'irai tuer ces infectes vermines et vous ramènerai leur tête s'il le faut."

Climran arpentait les couloirs du temps, jusqu'au moment où il entendit un brouhaha intense, au niveau de la salle de recrutement. Curieux, il s'approcha du lieu bruyant, et aperçut une dizaine de soldats parlant bruyamment à propos " d'une brute épaisse " qui aurait voulu se faire recruter par la Légion des Cendres. Le moine, malgré son jeune âge, ordonna aux gardes de reprendre leurs positions, et décida de voir de plus près ce spécimen. En apercevant, l'homme dont tout le monde parlait, il ne put s'empêcher de laisser échapper un cri de stupeur. En effet, l'homme qui se tenait devant ses yeux, devait une bonne demi douzaine de tête de plus que lui, et avait une dégaine effrayante. Affublée de peaux d'animaux sauvages, connus pour leur férocité, et tachées de sang, l'homme qu'il voyait n'avait rien d'agréable. Apparemment, il était en discussion avec la douce, mais impulsive Elenwë. Le jeune moine, arrivait à la fin d'une phrase du géant.

"... vu mourir mes proches, mon cœur s'est brisé à cet instant, et pour rien au monde je ne voudrait ressentir cela à nouveau, j'irai tuer ces infectes vermines et vous ramènerai leur tête s'il le faut..."

Je ne veux pas te blesser, mais c'est une bonne chose, que tu aies pu t'endurcir comme ça. Attends-toi à voir d'autres amis périr devant tes yeux, impuissant que tu es. Crois-moi, tu es imposant, mais tu n'es pas le plus puissant. Garde cette haine au fond de ton coeur, et ressort là uniquement lorsque tu en as besoin, dans tes combats. En dehors, essaye de paraître un homme courtois, tu te feras bien voir, interrompit Climran.

Le géant se tourna face à lui, et soudain, Climran regretta d'avoir dit tout haut ce qu'il pensait. Il déglutit...

Matugenus était resté dans un coin de la salle silencieux et observateur jusqu'a ce moment. Mais à sa grande surprise, il vit le monstrueux guerrier se retourner vers son confrère. L'homme du Nord avait un regard froid et dépourvu de sentiments. Sur son visage ne se voyait que la haine et la douleur. Et pourtant, même si sa première réaction à la remarque de Climran fut plutôt soudaine, il ne leva pas la main sur lui. De toute façon, il n'aurait pas pu faire grand mal. Le baron Olivier et Dame Elenwë n'étaient pas loin, et ils auraient réagit au moindre signe d'agressivité de la part du guerrier.

Matugenus sorti de sa torpeur, et, pour en quelque sortes détendre l'atmosphère, se dirigea d'un pas assuré vers le nouveau venu en tandant la main.

"Salutations soldat ! Sois le bienvenu en ces lieux. Je suis frère Matugenus de Brosem, chevalier de la légion des cendres. " dit-il.

Le guerrier tourna lentement la tête ves le moine, et Matugenus fut comme pétrifié par l'intensité féroce de son regard...

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A l'entente des paroles du jeune moine, il se tourna vers lui, le dévisagea de la tête au pied, d'un regard indifférent et froid, il était plus petit que lui et se permettait de lui parler ainsi, il en avait tué plus d'un pour moins que ça, il se permettait de trouver sa situation agréable, le traitant d'impuissant incapable de protéger son prochain. Mais se trouvant au centre d'une salle entouré de combattants aussi fort les uns que les autres, il ne fit rien, ne réagit pas et se tourna en ignorant le petit homme, c'était tout de même un chevalier, il lui devait le respect, et un jour il lui prouvera qu'il est bien le plus puissant, dans son clan on ne lui avait pas appris à réfléchir avec sa tête mais avec ses bras, les gens du Nord, ne sont pas connus pour leur patience et leur amabilité.

Après s'être retourné il vit un autre moine s'approcher de lui, le saluant et lui souhaitant la bienvenue, il lui tendit la main, Mangetsu l'a tendit également, même si sa main était bien plus grande et puissante que celle de Matugenus, il compensa sa force naturelle pour ne pas briser ce moine qui avait été si sympathique avec lui. Malgré cette générosité et cette bonté que lui transmettait le moine, il restait impassible comme s'il ne ressentait aucune émotion, son regard gênait le moine, il le sentait, il était mal à l'aise à côté de son immense carrure et ne voulait pourtant pas lui faire de mal, cette force et cette carrure qu'il avait acquis était comme un fléau pour lui.

L'immense guerrier saisie la main que Matugenus lui tendait. Le moine fut surpris par la puissance de cette main, plus proche de la patte d'un ours que d'une main humaine. De plus, le guerrier ne détachait pas son regard glacial du siens, ce qui, chose extrêmement rare, mit le moine mal à l'aise.

Le fait est que l'atmosphère se détendit instantanément. Les soldats retirèrent la main de leurs épées, dame Elenwé débanda son arc et un sourire rassurant de bienvenue illumina le visage du Baron. Tous ces hommes allaient devenir les meilleurs compagnons du monde. Matugenus en était sur désormais.

Le baron observait les derniers évènements et il fini par sourire. Ils voyaient en chacun d'eux leur démon passé, qui les affligeaient encore aujourd'hui... Des épreuves bien différentes, mais, étrangement, un fil invisible semblait tous les reliés. Sans le savoir, Mangetsu avait partagé ici une partie de son histoire, de son essence... Son passé qui l'avait modelé. Le plus surpris de cet échange de flux d'énergie, ce ne fut pas le guerrier qui ne s'en était peut-être même pas rendu compte, mais bien Olivier... Après des années de solitude, il avait noué de nouveau lien... Des liens précieux et fragiles, des liens qui le rajeunissait intérieurement... mais qui surtout le terrorisait. Ces liens semblables à des fils d'or, pourrait en une seconde cédé si on ne les protégeait pas... Des liens qui le rendait vulnérable à nouveau.

Avant que la nostalgie l'empoigne, il tourna les talons d'un geste sec et jetant par dessus son épaule des paroles d'un ton chaleureux:

"Je me retires dans mes quartiers, toute cette animation m'a épuisé. Je vous invite à en faire de même, nous aurons tout le temps d'apprendre à mieux se connaître demain. Mangetsu, ta chambre est prête, elle n'attend que toi..."

Sans s'étaler dans le sentimental, il venait d'apprendre de façon indirecte à ce dernier que sa candidature avait été retenu. Il se doutait bien que certains heureux se dirigeraient à la taverne... Il se promis de reprendre les festivités demain, pour l'heure, il devait se reposer.