Nomination des chevaliers

Le baron sentait la force du vent l'envahir. Il se trouvait au sommet du pic d'Ambre, montagne surplombant le domaine de la Légion des Cendres. Le mage avait découvert le temple antique justement depuis cet endroit. C'est là, qu'il avait vu le merveilleux potentiel spirituel de l'endroit abandonné où chacun des éléments avaient trouvé sa place. Une forêt luxuriante à l'intérieur des fortifications contrastaient avec un territoire aride autour où les geysers régnaient. Plusieurs sources thermales s'était intégrer dans le temple lui même, lui donnant d'autant plus un aspect antique et près de la nature. Puis, il y avait cette montagne... Qui était légèrement en diagonale à l'arrière du temple du côté Ouest.

La longue chevelure d'un noir d'ébène virevoltait ici au gré du vent. Il était là, vêtu d'un toge de cérémonie blanche, lui qui ne portait jamais cette couleur d'habitude. Il s'était fermé les yeux quelques instants pour profiter du moment et de cet air pure qui était comme du velours pour ses poumons. Olivier ouvrit les yeux et se retourna face au siens, face à sa légion, à la légion des cendres. Le vent était maintenant face à lui maintenant et, de ses mains invisibles, il semblait jouer avec le capuchon de sorcier, caresser les cheveux de celui-ci comme pour montrer leur étendu réel en les balançant d'un côté pour de l'autre.

Le baron prit finalement la parole: "Nous sommes rassemblez en ces lieux mes amis pour la nomination officielle des chevaliers de notre confrérie! Sans plus attendre, je demanderais à Matugenus, Elenwë ainsi que Climran de s'approcher."
Les trois personnages se détachèrent légèrement du reste de la troupe. D'un coup brusque, semblant complément défier les lois de la nature, un drap de cheveux sombre s’abattit sur les heureux élus. L'instant d'ensuite, la chevelure fini par écouter la raison du vent et retombèrent à l'arrière de la nuque de l'homme, jouant à nouveau avec le vent. Les combattants devenu chevaliers purent remarquer qu'ils tenaient un présent dans leur main. Il s'approcha d'abord de Matugenus.

"À toi, j'offre un puissant bouclier robuste pour ta loyauté!"

Il se déplaça devant l'archère.

"À toi, j'offre un arc, taillé à même un chêne centenaire pour souligner ton expérience et ta droiture."

Puis, il se déplaça à nouveau cette fois devant le jeune moine Climran.

"À toi, j'offre ce bouclier viking qui m'a été offert quand j'étais jeune puisque, tout comme toi, il me rappel la fougue et l'ardeur de la jeunesse."

Il se recula un peu pour avoir une meilleure vu d'ensemble et annonça d'un air de triomphe: "Mes amis, voici vos nouveaux chevaliers!"

"Mes amis, voici vos nouveaux chevaliers!"

A la fin de cette phrase, Climran se sentit pousser des ailes dans le dos, comme possesseur d'une nouvelle puissance. Il se sentait entouré de son aura. Bien plus confiant qu'avant. Enfin, il avait réussi à se faire une place dans cette guilde qui lui plaisait bien. Tous les souvenirs passé jusqu'à présent avec son Baron, et avant tout ami, Olivier, lui revint à la mémoire. Il essuya une larme qui commençait à couler le long de sa joue. Il regardait autour de lui. Elenwë et Matugenus, ne semblaient pas être dans le même état que lui. Elenwë, comme toujours, avait presque un visage impassible, juste un léger plissement au niveau des yeux, trahissait son émotion. Matugenus, quant à lui, paraissant beaucoup plus serein que le jeune moine. Avec son nouveau bouclier bien empoigné, le jeune moine se dit qu'il avait enfin trouvé des amis véritables. Derrière lui, les membres de la Légion les acclamait et applaudissait. On aurait presque dit un rêve, ou, le paradis.

A l'issue du discours de son seigneur le Baron, Matugenus, comme à son habitude, garda son visage impassible. Il n'esquissa pas le moindre sourire, toujours fidèle à ses principes et aux règles qui lui avait été enseignées au monastère de Brosems. Comme les enseignements des moines le disent, les sentiments, aussi nobles soient-t-ils, ne sont pas fait pour être exprimés publiquement. L’orgueil et la fierté sont bannis de la vie d'un religieux.

Mais intérieurement et à sa grande surprise, le moine bouillait d'émotion. Lui qui avait été abandonné petit au porte d'un monastère, lui qui avait grandi dans la crainte des Dieux et dans l’austérité de la religion, lui qui n'avait rien connu d'autre que sa "famille" de l'abbaye, il était désormais l'un des piliers de sa nouvelle guilde. Un chevalier de La Légion de Cendres !

Il chassa ces pensées d’orgueil impure de son esprit à grand mal. Puis, tenant fermement son bouclier, symbole de son adoubement et de sa loyauté envers son Baron, il s'inclina respectueusement en même temps que ses deux compagnons.

Le soleil se couchait alors qu'Olivier terminait son discours. Déjà les ombres s’allongeaient et Elenwë contempla un instant le ciel rose orangé qui s'offrait à elle. Elle n'eut guère besoin de regarder ses compagnons pour saisir toute l'émotion qui émanait d'eux: elle sentit Matugenus se crisper sur son bouclier cherchant ainsi à cacher sa joie, elle perçut la larme qui humidifiait la joue de Climran.
Les humains sont si sensibles, si amplis de passion qu'il arrivait souvent à la jeune Elfe de les envier. Elle porta son regard sur Olivier dont les yeux laissaient paraître sa fierté pour sa guilde nouvellement constituée. Tous avaient revêtus leurs habits de fête pour l'occasion, Elenwë quant à elle portait une longue robe de lin blanc. Une ceinture de perles rouges marquait sa taille.

"J'accepte mon rôle de chevalier avec la plus grande humilité, mes flèches ne jailliront de cet arc que pour défendre ma nouvelle famille"

Elenwë se tourna alors vers l'assemblée , une légère brise fit virevolter sa longue chevelure dorée, puis, pour la première fois depuis de nombreuses années, elle sourit.

Messages : 28 Date d'inscription : 27/03/2011 Classe : Niveau : Alignement :

Il était nouveau dans le groupe, mais il était invité à la cérémonie de la Légion des Cendres pour la nomination des Chevaliers. Il ne savait pas où se passait ce rituel, et demanda à toute la guilde qui lui montrèrent du doigt l'immense montagne qui surplombait le temple. Comment allait-il bien pouvoir monter se demandait-il ? Alors qu'il réfléchissait, il remarqua que tous étaient déjà partis pour le Pic d'Ambre, il allait être en retard, du joli pour un nouveau.

Arrivé au pied de la montagne, il ne vit aucun chemin, mais pour rien au monde il n'aurait laisser un obstacle lui faire manquer la cérémonie. Il accrocha son épée et son bouclier à son dos, resserra fortement les fils qui tenait ses peaux de bêtes qui lui servait d'habit, puis s'élança à mains nue sur les rochers. Il escaladait le pic, avec la plus grande prudence et la plus grande agilité il parvint au sommet, ne voyant personne il cru que la guilde lui avait menti comme un bizutage pour le nouveau, mais en regardant plus attentivement il vit son Baron, les cheveux voletant avec le vent puissant, il s'approchait doucement, mais Olivier l'avait remarqué, il lui demanda de prendre place pour la cérémonie et d'attendre l'arrivée de la guilde.

En escaladant il était arrivé plus vite, ses bras et ses jambes puissantes lui permettaient ce sport si dangereux, mais toute la guilde n'était aussi bien pourvu, après tout il était guerrier de vocation. Après quelques instants, la guilde arriva et fut étonné de voir Mangetsu déjà en position, alors qu'ils l'avaient vu encore au camp à leur départ et ne l'avait pas vu les dépasser sur le chemin. La cérémonie commença, c'était impressionnant et très sensible, mais son cœur avait déjà été brisé, il ne ressentait plus aucune joie dans ce monde, cependant, cet instant lui faisait rappeler ce qu'est une famille, et il se dit que sa vie n'était peut-être pas perdue.